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Journée des Doctorants

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Présentation

La journée des doctorants est organisée par LLF et permet à l'ensemble des laboratoires de linguistique de Paris 7 de connaître les travaux des doctorants. Au cours de sa thèse, tout doctorant est amené à y présenter son travail.
La prochaine édition aura lieu (voir le programme des éditions précédentes):

Programme

9h-9h30 Accueil - Café
9h30-10h10 Fabian Santiago Vargas, Systèmes prosodiques et acquisition d’une L2 : les cas des contours intonatifs montants dans les interrogatives par des hispanophones du Mexique (résumé)
10h10-10h50 Radwa Fathi, Stress in Colloquial Egyptian Arabic (résumé)
10h50-11h10 Pause
11h10-11h50 Enrique Henestroza Anguiano, Mesures d'association lexicale pour le traitement d'attachement des groupes prépositionnels dans l'analyse syntaxique statistique du français (résumé)
11h50-12h30 Margot Colinet, Proposition d’analyse pour l’indéfini « quoi que ce soit » (résumé)
12h30-14h Pause Déjeuner
14h-14h40 Rémi Godement, Analyse de l'interprétation d'une fable de La Fontaine par un comédien, Jean-Laurent Cochet (résumé)
14h40-15h20 Charlotte Roze, Vers une algèbre des relations de discours pour la comparaison de structures discursives (résumé)
15h20-16h Solange Pawou Molu, Une approche minimaliste du captage paronymique en français moderne (résumé)
16h-16h20 Pause
16h20-17h ChangYoung Choi, La contribution à l’étude des suffixes verbaux et des particules du coréen : étude syntaxique, sémantique et pragmatique (résumé)
17h-17h40 Pierre Magistry, Segmentation et induction de lexique non-supervisées du mandarin (résumé)
18h Cocktail(s)

Contact

Jana Strnadová : strnadjana13@gmail.com

Résumés

Fabian Santiago Vargas, Systèmes prosodiques et acquisition d’une L2 : les cas des contours intonatifs montants dans les interrogatives par des hispanophones du Mexique

Les phénomènes prosodiques (accentuels et intonatifs) réalisés à l’intérieur ou aux frontières des unités accentuelles et intonatives (AP et IP) ne sont pas les mêmes en français et en espagnol. Ils diffèrent selon plusieurs dimensions : leur localisation dans la chaîne syllabique, leur forme (contour montant vs descendant), la façon dont ils sont réalisés (alignement des cibles tonales, ampleur des mouvements mélodiques, etc.). Aussi est-il intéressant de se demander comment s’effectue leur acquisition en langue étrangère : (i) y a-t-il un transfert de la L1 vers la L2 ? (ii) la compétence prosodique se construit-elle de la même manière en L1 qu’en L2 ?

L’objectif de notre présentation sera double : (i) présenter la méthodologie utilisée pour étudier l’acquisition de l’intonation en L2 et expliquer comment a été construit le corpus (protocole de collecte, annotation, etc.) ; (ii) exposer quelques résultats préliminaires obtenus lors d’une étude consacrée à l’intonation de trois types d’énoncés interrogatifs.

Radwa Fathi, Stress in Colloquial Egyptian Arabic

Résumé

Margot Colinet, Proposition d’analyse pour l’indéfini « quoi que ce soit ».

Ce travail a pour but de présenter une analyse sémantique du pronom indéfini « quoi que ce soit » à partir d’un corpus de données extraites automatiquement des blogs liés au site du quotidien en ligne lemonde.fr. Il ressort de ce corpus que l’indéfini « quoi que ce soit » doit être analysé comme un item à polarité négative avec des caractéristiques particulières. Nous reviendrons sur les différentes propositions faites dans la littérature linguistique sur les indéfinis, nous présenterons leurs avantages et leurs limites pour analyser proprement l’item qui nous intéresse. Nous présenterons notamment la notion d’entropie utilisée récemment par Van Rooij (2003) et Jayez (2010) pour expliquer la sens des items à polarité négative et les items de libre choix et qui semble réduire plusieurs propositions déjà faites tout en conservant des idées fondatrices dans l'analyse des indéfinis.

Enrique Henestroza Anguiano, Mesures d'association lexicale pour le traitement d'attachement des groupes prépositionnels dans l'analyse syntaxique statistique du français.’

Résumé

Rémi Godement, Analyse de l'interprétation d'une fable de La Fontaine par un comédien, Jean-Laurent Cochet

Résumé

Charlotte Roze, Vers une algèbre des relations de discours pour la comparaison de structures discursives

Nous proposons une méthodologie pour la construction de règles de déduction de relations de discours, destinées à être intégrées dans une algèbre de ces relations. La construction de ces règles a comme principal objectif de pouvoir calculer la fermeture discursive d'une structure de discours, c'est-à-dire de déduire toutes les relations que la structure contient implicitement. Calculer la fermeture des structures discursives peut permettre d'améliorer leur comparaison, notamment dans le cadre de l'évaluation de systèmes d'analyse automatique du discours.

Solange Pawou Molu, Une approche minimaliste du captage paronymique en français moderne

On se propose de montrer que les écarts étymologiques longtemps perçus comme résultant d'une évolution historique par emprunts dits "savants" peuvent être décrits comme des effets synchroniques réguliers d'un processus à l'œuvre dans la grammaire des locuteurs de cette langue. On présentera plus spécifiquement la distribution de quelques cas d'alternances vocaliques à l'intérieur des radicaux. On décrira le fonctionnement des règles phonologiques ACCENT, MONTÉE, et APOPHONIE qui expliquent les irrégularités morphologiques associées aux alternances segmentales observées, en montrant que leur domaine d'application est un « environnement dérivé » construit par la phase syntaxique.

ChangYoung Choi, La contribution à l’étude des suffixes verbaux et des particules du coréen : étude syntaxique, sémantique et pragmatique

L’anglais et le français, dont le verbe se conjugue en fonction du sujet, sont des langues flexionnelles, mais le coréen, combinant des éléments à la fin du verbe, est une langue agglutinante. On catégorise le coréen en langue agglutinante, mais on n’analyse pas les éléments agglutinants que sont les suffixes verbaux et les particules dans les études : diverses études portent sur ceux-ci, mais ils n’y sont pas analysés comme éléments agglutinants. Or, le coréen étant catégorisé en langue agglutinante, il est nécessaire de les analyser en tant qu’éléments agglutinants.

Les suffixes verbaux et les particules n’ont pas le même caractère. La particule s’ajoute après le nom ou la proposition, on peut donc la séparer facilement de l’élément précédent. En revanche, il est difficile de séparer le suffixe verbal de l’élément précédent, parce qu’il est combiné au verbe. S’employant avec des éléments différents, le suffixe verbal et la particule sont analysés dans des études comme étant différents. Mais, si l’on considère que le suffixe verbal et la particule sont les éléments agglutinants en coréen, on peut analyser qu’ils sont semblables. On va étudier leur caractère semblable à travers leurs significations.

Pierre Magistry, Segmentation et induction de lexique non-supervisées du mandarin

Pour la plupart des langues utilisant l'alphabet latin, le découpage d'un texte selon les espaces et les symboles de ponctuation est une bonne approximation d'un découpage en unités lexicales. Bien que cette approximation cache de nombreuses difficultés, elles sont sans comparaison avec celles que l'on rencontre lorsque l'on veut traiter des langues qui, comme le chinois mandarin, n'utilisent pas l'espace. Un grand nombre de systèmes de segmentation ont été proposés parmi lesquels certain adoptent une approche non-supervisée motivée linguistiquement. Cependant les méthodes d'évaluation communément utilisées ne rendent pas compte de toutes les propriétés de tels systèmes. Dans notre travail, nous reprenons un modèle simple qui repose sur une reformulation en termes d'entropie d'une hypothèse indépendante de la langue énoncée par Harris (1955) et qui nous permet de segmenter un corpus et d'en extraire un lexique. Nous présenterons la méthode utilisée, et discuterons de son applications à différentes tâches de TAL et des difficultés d'évaluations.